Les questions fréquentes sur l’hypnose

Qu’est-ce que l’hypnose ?

L’hypnose est un état particulier de la conscience, dite modifiée, aussi appelée « transe ». Le fonctionnement cérébral habituel se retrouve modifié par la pratique de l’hypnose.

L’hypnose est un état de conscience modifiée dans lequel la personne entre dans un état de relaxation profonde, de concentration intense sur son monde intérieur faisant abstraction du monde extérieur.

La transe hypnotique est un phénomène naturel qui survient à des nombreuses reprises durant la journée, lorsque nous sommes dans la lune ou bien absorbés dans la lecture d’un livre, ou d’un film.

« La transe est une période de liberté qui permet la découverte, l’exploration intérieur et le réalisation de nos potentiels » Milton Erikson

Durant la transe hypnotique la personne devient plus réceptive aux suggestions du praticien de l’hypnose.

Le thérapeute accède directement à l’inconscient du sujet pour lui permettre d’atteindre ses objectifs plus rapidement et de façon plus durable.

L’hypnose nous permet “d’endormir le facteur critique” lorsque celui-ci nous gêne, nous freine, nous empêche d’atteindre nos objectifs, nous bloque, nous angoisse, nous fait peur. Ce facteur critique peut-être le fruit de croyances de nos parents, inculquées par la société, ou toute autre chose.

L’accompagnement thérapeutique permet d’aider la personne à dépasser les limites de son conscient et mobiliser ses ressources susceptibles de conduire aux changements désirés.

« Les problèmes sont des opportunité déguisées «  Milton Erikson

L’hypnose n’est pas du sommeil

Dans la mythologie grecque, Hypnos est le dieu du sommeil, l’équivalent de Somnus chez les Romains. Il est le fils de Nyx et le frère jumeau de Thanatos, la personnification de la Mort. Il est aussi le père de Morphée, dieu des rêves. Les histoires et la mythologie participent à véhiculer des croyances qui ne sont pas toujours exactes dans l’inconscient collectif.

« Vous ne contrôlez pas le comportement d’une quelconque autre personne. Vous apprenez à le connaître, vous aidez les patients en l’utilisant, vous aidez les patients en les dirigeants de telle façon qu’ils rencontrent leurs besoins ; mais vous ne travaillez pas avec les patients pour atteindre vos propres buts. Le but est leur bien-être, et si vous réussissez à obtenir leur bien-être, vous touchez directement votre propre bien-être. » – Milton Erickson

Malgré l’étymologie du mot qui désigne aujourd’hui ce phénomène naturel, et la fréquente immobilité relative du sujet en état hypnotique, l’hypnose n’a pas grande chose en commun avec le sommeil, ni même avec l’état d’éveil ordinaire. D’ailleurs, aucune similitude n’a pu être relevée par les nombreuses recherches électroencéphalographiques (EEG) entre éveil, hypnose et sommeil profond ou paradoxal, bien que l’on ait récemment découvert des zones spécifiques du cerveau qui ne s’activent que durant la transe hypnotique.

Si l’on veut comparer l’hypnose et le sommeil, l’hypnose se rapproche du stade 2 du sommeil lent et qui correspond à un sommeil léger. On retrouve une diminution de fréquence de l’EEG, une augmentation de son amplitude, et une majorité d’ondes cérébrales thêta (on commence à analyser les premières ondes thêta entre le stade 1 et le stade 2 du sommeil lent)

L’hypnose n’est pas de la magie ou de la sorcellerie

Effectivement, l’univers de l’hypnose est fascinant et passionnant, pour autant, il n’en est pas magique. La transe a été popularisée par certaines images spectaculaires de “sorciers” dont le corps était agité de soubresauts et parfois les yeux révulsés. Si certains de ces phénomènes sont authentiques, d’autres sont simulés.

Dans certaines soirées “techno” (telles que les rave party), on a pu observer des phénomènes de transe collective, sans que les personnes n’aient de connaissance du phénomène.

Que ce soit l’hypnose thérapeutique, l’hypnose ericksonienne, l’hypnose elmanienne, l’hypnose dite de spectacle ou de rue, chacune de ces disciplines suivent des “règles”, des processus. “L’hypnotiseur” n’a pas de pouvoir sur la personne, c’est la personne qui a le pouvoir de s’autoriser à vivre ce voyage.

De nombreuses personnes vivant l’état d’hypnose trouvent cela magique, et il est vrai qu’il réside une part de mystère pour décrypter avec précision ce qui se passe dans le cerveau durant l’hypnose, et durant certains protocoles d’hypnose, même si les neurosciences nous apportent de plus en plus de réponses.

L’hypnose n’est pas une perte de contrôle

Etymologiquement, le mot transe provient de la même famille que le verbe “transir” (du latin transire), qui, au Moyen Âge, signifiait “partir”, “passer”, ou encore “s’écouler”. Vers le Vème siècle, on commence à l’employer dans le sens “passer de vie à trépas”. C’est probablement une des raisons qui fait que certaines personnes ont peur de “ne pas se réveiller”, de “perdre le contrôle”.

Par ailleurs, certains “hypnotiseurs” ou “fascinateurs” utilisent une posture haute, autoritaire, et formulent des suggestions directes qui laissent imaginer une certaine forme de perte de contrôle. En réalité, ils ont la faculté à identifier rapidement les volontaires les plus sensibles aux suggestions (environ 8 à 15% d’une population lambda selon certaines études). Sur une salle de 1000 personnes, cela fait entre 80 et 150 personnes ce qui est conséquent pour assurer un spectacle de qualité (sans compter qu’une population de personnes qui payent pour voir un spectacle d’hypnose n’est pas vraiment une population lambda). Ils ne sélectionnent évidemment pas les personnes réfractaires. Il faut savoir qu’une personne qui fait le chimpanzé sur scène devant plusieurs milliers de personne ne le ferait pas s’il elle n’était pas d’accord. L’hypnose et la transe permettent aussi de réaliser des choses que l’on a envie de réaliser mais que l’on ne s’autorise pas “consciemment” : la transe et l’hypnose peuvent donc servir de prétexte.

De plus, la personne en transe reste tout à fait “consciente” durant le processus d’hypnose. Parfois, il arrive qu’elle oublie certains passages, qu’on appelle aussi amnésie, et elle peut ressentir comme une impression de sommeil, de réveil après une sieste, ou bien un sentiment d’oubli.

Certaines personnes ont du mal à lâcher prise pour vivre la transe et sont très frustrées de ne pas pouvoir vivre cela. Le processus d’hypnose peut être très rapide ou prendre un peu plus de temps grâce à la relaxation et le lâcher prise.

L’hypnose n’est pas de la méditation

Il est vrai que l’hypnose et la méditation sont souvent présentées comme des disciplines sœurs ou des cousines, comme les 2 faces d’une même pièce. A bien des égards, on peut les rapprocher : ce sont deux disciplines ancestrales qui reviennent au goût du jour, deux approches prouvées dans la littérature scientifique et de plus en plus utilisées dans les centres spécialisés, les hôpitaux. Durant l’hypnose et durant la méditation, les personnes vont vivre un état de conscience modifié. La méditation et l’hypnose entraînent des changements psychologiques similaires, tels qu’une diminution de la pensée, de la cognition, de la réaction émotionnelle et des sensations corporelles, avec pour conséquence l’équanimité, la paix et l’absorption.

On passe très souvent d’un focus externe à un focus interne. Il y a aussi un sentiment d’unité, d’alignement, de bien-être et de sérénité. Les expériences d’état modifié de conscience en hypnose et en méditation s’accompagnent de changements neurophysiologiques, en particulier dans les zones frontales et le cortex cingulaire antérieur, avec un ralentissement dans les zones corticales représentant le choix et le contrôle exécutif.

D’après l’étude de Bruno Suarez et al. (2009), plusieurs régions du cerveau semblent systématiquement activées durant l’hypnose, à savoir (insérer une image du cerveau sous hypnose):

  • le cortex temporal,
  • les aires extrastriées du cortex visuel,
  • le cervelet,
  • le précuneus,
  • le cortex cingulaire antérieur,
  • le cortex occipital.

Ces aires sont notamment impliquées dans la production d’images mentales, ainsi que dans le contrôle attentionnel et cognitif, ils ne sont pas forcément activées durant la méditation, ni activées de la même manière.

Enfin, on retrouve également d’autres différences : à savoir que la méditation est traditionnellement ancrée dans des pratiques religieuses et spirituelles, ce qui n’est pas le cas pour l’hypnose. L’hypnose utilise des suggestions, ce qui n’est pas le cas pour la méditation. Notons également que l’objectif d’une séance de méditation ou d’hypnose peut également être complètement différent. D’ailleurs, de la même manière, l’hypnose n’est pas de la sophrologie.

L’hypnose n’est pas dangereuse

Comme indiqué précédemment, les croyances véhiculées par la mythologie et certains hypnotiseurs de renom peuvent parfois laisser penser qu’en hypnose, on pourrait perdre le contrôle, réaliser des actes que l’on ne souhaite pas faire. Pourtant, impossible de tomber dans les limbes d’un sommeil éternel sous hypnose. Le seul “risque” est de plonger dans un sommeil profond… et de décaler votre rythme de sommeil en entamant votre nuit un peu trop tôt. Ainsi, nous avons tous en nous, un libre arbitre, un gardien qui nous protège, un garde-fou, qui fait que nous refusons d’obéir à une suggestion, si elle est dangereuse pour nous, et ce même en état d’hypnose.

Est-ce que l’hypnose est un placebo ?

Des nombreuses recherches scientifiques illustrent le rôle primordial que joue le médecin dans toute prescription médicale, et notamment dans le cadre de l’effet placebo. Il en va de même pour le thérapeute qui va “administrer” de nouvelles croyances au client, en lui faisant des suggestions.

On sait aujourd’hui que l’hypnose n’est pas un placebo, mais dans l’hypnose thérapeutique, le praticien va utiliser le pouvoir des suggestions pour créer un effet placebo, et l’optimiser.

Est-ce que l’hypnose est un don ?

Non c’est un apprentissage, un savoir ancien dont on retrouve des traces il y a plus de 6000 ans en Mésopotamie (soin par la parole) ou encore en Egypte ancienne (il y a 3500 ans).

Est-ce que l’hypnose et le magnétisme sont la même chose ?

Non, ce sont deux pratiques différentes.

Vais-je dormir ?

L’Hypnose n’est pas une forme de sommeil. C’est un état modifié de conscience (EMC) tout comme la veille ou le rêve. Toutefois, il peut arriver qu’un patient s’endorme en séance, mais l’Inconscient reste actif et travaille.

Puis-je rester en état d’hypnose ?

Non, de la même manière qu’on ne peut pas rester bloqué dans une nuit de sommeil. Nos cycles ultradiens (environ 1h30) font qu’on peut toujours revenir d’un EMC de manière autonome, spontanément.

Vais-je être manipulé ?

On ne manipule pas le patient. L’hypnose aide l’inconscient à trouver la solution de manière thérapeutique et avec bienveillance.

Vais-je dire des bêtises ?

Dès lors que vous entrez en thérapie, il n’y a que des solutions à trouver en vous et à vous révéler de manière orale…ou pas. Ce n’est pas comme dans un spectacle d’hypnose.

Quels sont les effets après une séance d’hypnose ?

Les effets secondaires courants de l’hypnose

La somnolence. ‍ L’un des effets secondaires courants de l’hypnose est la somnolence. …

Les maux de tête. ‍ Certains patients peuvent ressentir des maux de tête après une séance d’hypnose. …

La confusion. ‍ …

Les nausées qui se dissipent rapidement

Suis-je hypnotisable ?

Tout le monde est réceptif à l’hypnose. Cela prend juste plus ou moins de temps suivant votre disponibilité d’esprit du moment. Par ailleurs, l’efficacité de l’hypnothérapie n’est pas liée à la profondeur de l’état. C’est vous qui fixez vos objectifs.

Maintenant une question dont vous seul avez la réponse :

Etes-vous prêt/e à changer vraiment, rapidement, efficacement et durablement ?

L’histoire de l’hypnose

L’hypnose remonte à la nuit des temps. Nous pouvons évoquer le concept Wendat d’Ondinnonk. Il désigne un rituel théâtral qui dévoile le désir secret de l’ame manifesté par le rêve.

« le Hurons (Wendats : indigènes d’Amérique) croient que nos âmes ont d’autres désirs, comme naturels et cachés, ils croient que notre âme donne à connaitre ces désirs naturels, par les songes, comme par la parole : en sorte que ces désirs effectués, elle est contente ; mais si au contraire on ne lui accorde ce qu’elle désire, elle s’indigne ; non seulement ne procurant pas à son corps le bien et le bonheur qu’elle voulait lui procurer, mais souvent même se révoltant contre lui, lui causant diverses maladies, et la mort même. »

Les pratiques chamaniques chez les peuples premiers plongent les individus dans une transe collective proche de l’état hypnotique.

Il existe aussi des témoignages de l’hypnose chez les Egyptiens, les Grecs et les Romains . Dans la mythologie grecque, Hypnose est le dieu du sommeil, l’équivalent de Somnus chez les Romains.  L’hypnose a été à nouveau pratiquée au 18. siècle  par un médecin allemand Franz-Anton MESMER, ainsi que par le marquis de Puységur et Jean-Martin Charcot, considéré comme le père de l’École Française de Neurologie, et plus tard par Liébeault, Bernheim, Freud , Erickson et Benhaiem pour les plus célèbres.

Quelle est l’hypnose la plus efficace ?

Si l’hypnose Eriksonienne est la plus répandue en tant qu’hypnose thérapeutique, nous ne pouvons pas répondre formellement qu’elle est l’hypnose la plus efficace. Toutes les formes d’hypnose seront efficaces si

Le sujet a confiance en son praticien
Le praticien a confiance en lui et en sa façon de proposer l’hypnose
Le praticien a confiance dans l’outil hypnose
Et également si le praticien met en œuvre une stratégie pertinente (qui sera différente entre tous les praticiens)

Qui est Milton H. Erikson ?

Milton Erikson était un psychiatre et psychothérapeute américain

Né le 5 décembre 1901, Milton Erikson s’avère daltonien et amusique (incapable de reconnaître les rythmes et les sonorités musicales). Au cours de sa scolarité, on découvre aussi qu’il est atteint de dyslexie sévère.

En 1919, il contracte une forme grave de poliomyélite à l’âge de 17 ans : ne pouvant que parler et bouger les yeux, ils observent ses sœurs, leur langage corporel, leur mouvement… Progressivement, il se rééduque et après 11 mois d’entraînement, il marche avec des béquilles. Le 15 juin 1922, il part effectuer un voyage de 1200 miles en canoë : il reviendra capable de marcher et de porter le bateau sur son dos…

Étudiant en médecine, il participe à un séminaire sur l’hypnose avec Clark L. Hull, un des pères fondateurs de la psychologie expérimentale. Ce dernier préconise une méthodologie stricte, basée sur la suggestibilité.

L’hypnose directive à l’hypnose Eriksonienne thérapeutique

Avant Milton Erikson, le thérapeute intervenait activement dans le processus, proposant directement au patient la solution à un problème : c’était l’hypnose directive ! Si elle s’avérait efficace sur des cas ou symptôme précis, comme l’énurésie, elle ne convenait pas à la plupart des situations, réclamant une « dynamique personnalisée » de la part du sujet. Avec Milton Erikson, le professionnel n’est plus obligé de fournir une réponse : il en appelle aux ressources intérieures du patient, souvent inexploitées.

L’hypnose Eriksonienne peut avoir des effets au niveau physique (gestion de la douleur, préparation à l’accouchement…), du comportement (addiction, perte de poids, récupération physique, timidité…) et du développement personnel et émotionnel (gestion du stress, préparation aux examens, entretien…).

Le Dr. Milton Erikson a consacré sa vie à étudier, pratiquer et à soigner des clients avec l’hypnose clinique.

Il a aussi beaucoup publié sur la façon dont il utilise l’hypnose.

Il a aussi formé un grand nombre de professionnels à l’hypnose ériksonienne.

L’hypnose pour qui ?

L’hypnose est une pratique thérapeutique pour tout le monde : adultes de tout âge, adolescents enfants. Néanmoins elle est à éviter pour des personnes souffrant de pathologies psychiatriques dites dissociatives ou d’épilepsie.

L’hypnose pour quoi ?

L’Hypnose est une discipline dite de thérapie brève, proche du Coaching, de la PNL et de Psychothérapie car elle vise à soulager en quelques séances (5-10) la plupart des problèmes liés au psychisme :

Stress, anxiété, eco-anxiété, crise de panique, dépression
Arrêt du tabac, addictions, drogues, cannabis, médicaments
Phobies
Maigrir, réguler votre poids
Troubles du sommeil
Préparation à un examen, une compétition sportive, un accouchement
Confiance en soi,  concentration,  mémoire
Gestion du trac pour prise de parole en public
Problèmes de peau : eczéma, psoriasis, urticaire
Phobies; agoraphobie, claustrophobie, avion, peur du dentiste ou d’une intervention chirurgicale, insectes, animaux, vertige, peur de l’ascenseur
Gestion de la douleur : fibromyalgie, brûlures
Traumatismes, blocages
faire face à une épreuve de la vie (traumatisme, rupture, deuil,
crise d’adolescence, harcèlement,
problèmes de couple,
traiter une allergie,
gestion des émotions,
vous libérer de vos troubles alimentaires et/ou compulsions,
troubles obsessionnels et du comportement,
tics,
bégaiement,
trouble de dépersonnalisation / déréalisation,
paralysie,
harcèlement
prise de parole,
améliorer vos relations personnelles et/ou professionnelles, colères
préparation mentale (examens, sportive, opération),
motivation,
améliorer votre confiance en vous, estime de soi
améliorer votre estime de vous,
résoudre des troubles sexuels,
situation d’infertilité
ménopause
accompagnement pour accouchement sans douleur,
soutien durant les traitements de maladies graves,
idées noires, ruminations
cauchemars à répétition,
énurésie,
migraines,
acouphènes / surdité,
amnésie,
maladies de la peau (eczéma, psoriasis, …),
problèmes de croissance,
troubles gastro-intestinaux,
asthme,
problèmes d’identité,
mal-être existentiel,
difficulté à prendre des décisions
réussir sa vie, des examens, son permis de conduire etc.

Comment se déroule une séance d’hypnose ?

D’une manière générale, la séance a une structure plutôt constante, même si des ajustements se font en fonction des situations rencontrées.

Anamnèse, recueil d’informations et détermination d’objectifs

L’anamnèse consiste en un recueil de toutes les informations nécessaires pour la résolution de la demande de la personne. Elle est la partie centrale de la première séance, mais peut aussi avoir lieu à chaque séance. Elle permet de préciser où se situe la personne dans son processus de changement, quels sont ses états mentaux, etc.

Lorsque le client rencontre l’hypnothérapeute lors de la première séance, ils discutent ensemble de ses motivations et attentes concernant l’accompagnement via l’hypnose.

L’hypnothérapeute évalue si l’accompagnement correspond à son champ d’expertise ou s’il doit rediriger vers un autre professionnel, un Psychothérapeute, un psychoanalyste, un psychiatre, un praticien en PNL ou un autre professionnel de santé.

Le praticien peut expliquer le processus d’hypnose, s’il trouve cela pertinent et répondre aux questions du client. Il peut également rassurer un client qui a des craintes, des appréhensions, ou des représentations erronées de l’hypnose.

Certains hypnothérapeutes ne réalisent pas cette phase, ou succinctement, pour amener très rapidement le sujet en transe hypnotique. Cette phase peut durer de quelques secondes à plusieurs dizaines de minutes.

Remarque : la phase de détermination d’objectif pourrait durer toute la séance. Cela se rapprocherait davantage d’une séance de type coaching ou programmation neuro-linguistique (PNL).

Induction

La phase d’induction correspond au moment où le praticien débute de façon formelle l’induction. La durée de cette phase peut durer quelques minutes.

Durant cette période, le praticien va utiliser plusieurs leviers comme le changement de focus (passage d’un focus externe à un focus interne), la dissociation, ainsi que de nombreux procédés de langage afin de “plonger” son sujet dans cet état de transe si plaisant.

Approfondissement

Cette phase permet d’approfondir l’état de transe.

L’approfondissement peut se faire via :

des suggestions directes. Le praticien peut par exemple dire “Et vous allez dès à présent dans une transe de plus en plus profonde”
des suggestions indirectes. Cela peut se faire via les histoires imbriquées, avec le début d’une première histoire, qui est interrompue et qui laisse place au début d’une deuxième histoire, que l’on interrompt encore une fois, et on ouvre une troisième histoire qu’on laisse en suspens.

Ces histoires imbriquées, que Bandler et Grinder appellent aussi “empilements de réalités”, permettent :

de créer la confusion,
de générer une forme d’amnésie au niveau du plateau thérapeutique,
de faire des suggestions facilitantes pour le sujet,
de glisser des métaphores thérapeutiques au client,

Plateau thérapeutique

Une fois que le sujet est bien profondément en transe, alors le praticien va effectuer le plateau thérapeutique. Le plateau thérapeutique est le corps de la séance.

Il s’effectue essentiellement par le biais de suggestions hypnotiques, de métaphores, de recadrages, de protocoles. Ces protocoles sont choisis en fonction de la demande du client et de la stratégie du thérapeute. Le professionnel invite le patient à participer activement, à écouter et à collaborer.  Dans cet état, le sujet est dans un état propice aux changements et à l’apprentissage. Le conscient et l’inconscient travaillent ensemble pour opérer aux changements nécessaires.

Suggestions post-hypnotiques

Les suggestions post-hypnotiques permettent de faire durer les effets de la séance… au-delà de la séance. Cette étape consiste à installer des comportements qui auront lieu après l’hypnose, parfois longtemps après, dans un délai pouvant aller de quelques instants ou quelques heures à plusieurs jours, voire plusieurs mois ou années. C’est en quelque sorte la consolidation de la phase de travail.

Exemple : “et on ne sait pas vraiment pourquoi, mais dans les prochains jours, au lieu de saisir votre paquet de cigarettes pour fumer, vous ferez automatiquement une activité qui sera bonne pour vous, comme penser à vos enfants, faire du dessin. Cela se produira dès aujourd’hui, et chaque jour cela sera de plus en plus ancré, de plus en plus inconscient, de plus en plus automatique, si bien que cela se fera très facilement, de façon fluide et automatique”.

Amnésie

Utiliser l’amnésie permet de “cacher” au conscient le travail qui a été fait pour que celui-ci n’interfère pas.

L’amnésie peut se faire de plusieurs façons (par des suggestions directes ou indirectes), et elle peut être présente sans être provoquée par le praticien en hypnose.

Sortie de transe ou “réveil”

La sortie de transe est le moment où le praticien guide la personne pour qu’elle se réassocie, c’est-à-dire qu’elle réintègre son conscient et son inconscient dans un mode “normal”, correspondant à un état de veille et de vigilance. En d’autres termes, le praticien ramène la personne “ici et maintenant” en interrompant toutes les manifestations de l’hypnose.

Prescription de tâches

Les prescriptions de tâches sont des actions qui permettent de prolonger le travail qui a été fait en séance. Le praticien va demander au client de réaliser une tâche ou une série de tâches qui vont l’amener à améliorer sa situation. Cette phase n’est pas obligatoire.